DANIEL MONDON
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Une rencontre avec Daniel Mondon, c’est un peu une rencontre du troisième type tant le personnage est hors normes, tant il est difficile de l’enfermer dans une définition .
Il est peut-être d’abord un paysan, au sens le plus noble du mot : il est d’un pays, dont il aime et perpétue la culture : le goût de la table bonne et saine, surtout quand elle est conviviale, l’amour de la pierre et du bois, du travail bien fait, le sens de l’entraide. Dans la tradition de l’ancienne paysannerie, il est toujours prêt à donner de son énergie pour ce qu’il aime et pour les autres, il est vrai qu’elle est débordante ! De nature taiseuse et discrète il sait pourtant parler avec passion de ce qu’il fait. Et d’abord du vin. Viticulteur, à moins qu’il ne préfère vigneron, il l’est devenu un peu par hasard. Il fallait sans doute un grain de folie, beaucoup d’audace et de courage, il fallait savoir rêver et aussi relever les manches, il fallait être Daniel Mondon pour décider de transformer en vignoble les pentes broussailleuses du Pic de Saint-Romain. Il a obtenu un des meilleurs viogniers du marché, digne des meilleures tables, celles du Sénat par exemple.
« RENCONTRE EN TERRE AMICALE, AU PAYS DES VRAIES VALEURS »
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Mais Daniel ne s’arrête pas là, éternel chercheur d’or, il invente, il essaie, il trouve : vin de paille, vendanges tardives, cépages originaux ou en voie de disparition. Il ignore l’emploi des pesticides et des produits chimiques. Dans sa quête du meilleur il n’oublie pas de satisfaire nos yeux en confiant la réalisation de ses étiquettes à des artistes. Il donne à ses vignes un cadre digne d’elles en montant pierre à pierre des murs qui les accompagnent sur les chemins du Prieuré et se gorgent de chaleur les journées d’été .
Peut-on parler de Daniel sans évoquer son grand cœur, son sens profond de l’amitié et surtout de la famille : Christiane, sa femme, son frère, ses enfants et aussi le père de Christiane, son univers ?
Si je dois retenir une image de Daniel, c’est une soirée festive sur le Pic. Dégustation … et plus : Daniel au fourneau (ou plutôt à la broche, c’était un rôti), Christiane au service, et son père à l’accordéon. Il y avait comme un retour aux chaudes soirées du temps de la batteuse, des parfums de vin et d’amitié flottaient dans l’air. On était bien.
/Serge Bérard,
ancien maire de St Romain le Puy